La voiture

Achat d’une voiture d’occasion : quels points sont à contrôler ?

L’achat d’un véhicule d’occasion n’est pas chose facile, surtout quand on ne s’y connaît pas en la matière. Quels sont les points mécaniques à surveiller, comment éviter les mauvaises affaires et quelles sont les précautions d’usage ?

L’aspect visuel

Cela peut sembler surprenant, mais la première chose à faire est de regarder simplement la voiture. Bien exposée à la lumière du jour, prenez le temps de faire le « tour du propriétaire » comme on dit. Regardez attentivement l’état de la carrosserie, s’il y a des bosses, des gros chocs, des éléments qui ne sont pas bien alignés, voire manquants. Évaluez également l’aspect de la peinture, la profondeur des rayures, la qualité du vernis. Quelques défauts mineurs sont acceptables sur un achat d’occasion, des dégâts plus importants impliqueront forcément des réparations, et donc des frais en plus. Pour vous donner une idée, refaire la peinture d’un véhicule peut dépasser les 1000€, suivant qu’il y a encore des interventions à prévoir ou non sur la carrosserie.

La mécanique

Comment évaluer correctement l’état de la mécanique quand on ne s’y connaît pas du tout en mécanique ? Avant de passer à quelques contrôles sommaires, la première chose à faire est de demander le carnet d’entretien au vendeur. L’absence de ce carnet présuppose malheureusement un défaut d’entretien dudit véhicule. Si le carnet est disponible, attardez-vous sur chaque réparation effectuée ainsi que sur les dates des travaux. Un embrayage changé récemment par exemple est une excellente nouvelle : cela signifie que vous n’aurez pas à prendre ce remplacement à votre charge. De même pour les amortisseurs ou encore la courroie de distribution. Il convient de savoir que pour un achat d’une voiture d’occasion, les deux points les plus importants à vérifier sont effectivement l’embrayage et la courroie de distribution. Dans l’éventualité ou d’autres travaux ont également été effectués récemment, comme un changement d’amortisseurs, de pneumatiques, de plaquettes/disques de frein ou de batterie par exemple, ce seront autant de frais en moins à prévoir.

L’habitacle

De la même manière que la carrosserie extérieure, l’examen de l’habitacle devra faire l’objet d’un soin particulier. Qualité et usure des matériaux des sièges (conducteur plus particulièrement), tissus de plafonnier et capitonnage en bon état, moquette de sol propre et dans un état correct, prenez le temps là encore de bien scruter chaque détail. Toujours dans l’habitacle, mettez le contact et sans démarrer le moteur, vérifiez également que « tous les boutons fonctionnent ». Les vitres électriques, l’autoradio, les essuie-glaces, les clignotants, les rétroviseurs électriques, l’avertisseur, la ventilation : n’hésitez pas à tout tester et à vous assurer du bon fonctionnement de chaque accessoire et de chaque option.

Le compartiment moteur

Une fois l’examen de l’habitacle effectué, capot moteur soulevé et moteur toujours coupé, vérifiez le niveau et la qualité de l’huile moteur en tirant la jauge de niveau d’huile. Le niveau d’huile doit être correct, si ce n’est pas le cas, cela peut signifier que le véhicule consomme de l’huile à l’usage, ce qui est une mauvaise nouvelle. Par ailleurs, au niveau de son aspect visuel, l’huile ne doit pas se présenter sous la forme de « mayonnaise », ce qui signifie que le joint de culasse est hors service. Profitez-en également pour vérifier le niveau de liquide de refroidissement, un bocal vide signifie un problème dans le circuit de refroidissement.

Il est temps maintenant de procéder au démarrage de la voiture. Avant de quitter le volant, vérifier qu’aucun témoin suspect ne s’allume au tableau de bord. Le témoin le plus rédhibitoire étant bien entendu celui du fameux « défaut moteur » (une icône sous forme de moteur s’allume), il est inutile d’aller plus loin, ce témoin augure de travaux souvent très importants. Vérifiez que d’autres témoins ne sont pas allumés. Moteur toujours tournant, sortez maintenant du véhicule et dirigez vous vers la sortie d’échappement. Aucune grosse fumée ne doit en sortir, si c’est le cas, de nombreux frais seront à envisager : encrassement, segments, etc. Il est maintenant temps de revenir au compartiment moteur, vérifiez que tout est en ordre de marche, qu’il n’y a pas de bruits suspects, que les courroies visibles qui tournent ne sont pas effilochées et que tout fonctionne parfaitement. Si vous avez un peu de temps, laissez la voiture chauffer sur place quelques minutes, vérifiez que le ventilateur de refroidissement se déclenche correctement et assurez-vous qu’il n’y a pas de fuites suspectes sous la voiture : liquide de refroidissement, huiles…

Le test sur route

Le dernier test ultime : le test sur route. Demandez à prendre le volant et à conduire le véhicule. Vérifiez que la voiture peut être conduite normalement, sans anomalies manifestes. Elle doit rester bien en ligne droite, sans tirer. Vérifiez également le comportement de la voiture sur chaussée déformée, qu’il n’y ait pas de bruits suspects au passage d’obstacles ou d’irrégularités de la route. Un comportement ou un bruit anormal à ce niveau impliquera nécessairement des travaux. Si vous cherchez instinctivement à éviter les trous sur la route, en général cela signifie des amortisseurs en fin de vie. Assurez-vous enfin que le freinage soit satisfaisant et ne produise pas de bruits suspects. Côté moteur, assurez-vous que celui-ci prenne bien ses tours et que les vitesses passent correctement, sans accrocher.

De retour à votre point de départ, la voiture bien chaude, n’hésitez pas à revoir le compartiment moteur ainsi que le dessous de la voiture et de vous assurer qu’il n’y a pas d’anomalies qui sont apparues entre temps : baisse suspecte de liquide de refroidissement, fuites de fluide ou bruits à chaud. De même, demandez à ce que le propriétaire accélère franchement au point mort et vérifiez que l’échappement ne produit pas des fumées suspectes.

Tous ces examens sont nécessaires pour que vous puissiez avoir une estimation des travaux qui vous attendent pour le cas où vous prenez la décision de vous porter acquéreur du véhicule. Certains travaux sont mineurs, d’autres sont beaucoup plus conséquents.

Ajouter un commentaire

Poster un commentaire